La Green Day, une journée de solidarité primordiale pour les équipages
Certains participants ont choisi le Bab el Raid pour cette journée : la Green Day. Au programme : la récupération des dons et la plantation de palmiers, deux moments forts qui illustrent la générosité des équipages.
Pas d’étape sportive ce dimanche, consacré à la Green Day, une journée de solidarité organisée par l’association Cœur de Gazelles. Cette date est particulièrement attendue par de nombreux participants qui ont rendez-vous à Outtara pour un grand moment de partage. Pour commencer, les équipages déchargent leurs voitures des cartons qu’ils avaient chargé à Fouras constitués de dons récoltés par le Rotary Châtelaillon-Plage et le Rotaract La Rochelle-Île de Ré mais aussi de dons personnels souvent importants.
« Le raid c’est cool mais on est venus avant tout pour cette journée de solidarité », soulignent Hugo et Jordan, de la team 113 (Jordan BODIN / Hugo BOUTARD) , venus avec des vêtements, des jouets ou encore du matériel médical. Une dizaine de fauteuils, des déambulateurs, des béquilles… La Peugeot 504 de Franck et Cathy, de la team 210 (Franck Loumpré / Cathy Loumpré-Munier) , se vide de manière impressionnante. « Ça vaut le coup d’avoir chargé nos voitures pour descendre jusqu’ici, on se sent utiles », se félicite Mylène, de la team 152 (Bruno DERNET / Mylène DERNET) . Melvyn et Nina, de la team 386 (Melvyn BROUARD / Nina DE SOUSA OLIVEIRA) , prévoient, eux, déjà de revenir l’an prochain avec une plus grande voiture afin de ramener davantage de dons.
6 à 7000 personnes profiteront des dons
Sur le parking d’Outtara, les colis s’accumulent et une grande chaîne humaine est organisée pour emmener les dons jusqu’à un camion destiné à Cœur de Gazelles. L’association les distribuera en avril prochain à l’occasion de sa caravane médicale, organisée en parallèle du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. « La distribution devrait permettre de doter 6 à 7000 nomades », explique Christelle, la déléguée générale de Cœur de Gazelles.
Des cartons de toutes les tailles circulent de bras en bras sous les yeux médusés des enfants du village venus assister à ce drôle de spectacle. Pas de tankage aujourd’hui, les équipages n’ont donc pas besoin de pousser les voitures mais les bras sont quand même mis à l’épreuve pour porter les colis. Le camion se remplit à vitesse grand V et, bientôt, il faut ruser pour glisser les derniers dons. Après l’effort, le réconfort ! Les femmes du village se sont levées à l’aube pour préparer un grand couscous pour régaler tous les équipages. « On s’est régalés », confirme Alain, de la team 225 (Philippe Michaud / Alain Magné) .
Plus de 300 personnes bénéficiaires des plantations
Le reste de la journée se fait pelle à la main. En amont du Bab el Raid, les équipages ont été invités à financer l’achat d’arbres pour constituer une palmeraie autour du village. Il va donc falloir creuser ! Cette année, ce sont ainsi 700 palmiers qui ont été financés. Pour la première fois, 300 oliviers seront aussi plantés à la demande des cultivateurs qui ne veulent pas être dépendants d’une seule et unique récolte. L’avantage, c’est que les oliviers n’ont pas les mêmes besoins en eau : s’il en faut beaucoup au démarrage, une fois qu’ils sont bien enracinés ils sont moins gourmands que les palmiers.
La diversification des cultures permet à terme d’installer du bétail, c’est tout un écosystème vertueux qui se met à terme en place. Cette année, les palmiers sont plantés sur 37 parcelles. Un nombre important grâce aux grosses pluies du mois d’octobre. L’eau, présente en quantité suffisante permet, en effet, davantage de parcelles viables. Ce sont plus de 340 personnes qui pourront au total bénéficier de ces nouvelles cultures.
Les équipages sont divisés en plusieurs groupes pour se rendre sur les parcelles où les attendent les agriculteurs. Certains partent à pied, d’autres sont emmenés à l’arrière de pick-up ou même dans un tracteur. Sur les parcelles, les jeunes palmiers attendent d’être plantés. Les raideurs creusent des trous dans la bonne humeur. « C’est une journée très enrichissante. En venant ici, on a tout gagné », se réjouit Jean-Marie, de la team 212 (Jean-Marie DELEBOIS / Michel PAOLETTI) .
« Une symbolique très forte »
« On se sent très utiles car on sait que ça va nourrir plusieurs familles », se félicite, de son côté, Béatrice, de la team 112 (Béatrice MARCHAND / Hervé MARCHAND) . La raideuse a enregistré la géolocalisation de son palmier et compte bien « revenir dans quelques années pour voir ce qu’il est devenu ». Revenir, c’est aussi ce que prévoit Aurélie, de la team 168 (Aurélie NONY / Mélanie BOURAS) , qui estime : « Planter un palmier, c’est une symbolique très forte je trouve ».
« C’était très sympa, on a beaucoup discuté avec les agriculteurs, ça nous a permis d’apprendre plein de choses », raconte Aurélie, de la team 218 (Laurent MARANDEAU / Aurélie MARANDEAU) . « C’était vraiment un moment sympa et chaleureux », résume Lisa-Marie, de la team 234 (Lisa-Marie BAILLEUX / Gaëlle BONNES) . Si les palmiers plantés aujourd’hui ne donneront pas de fruits avant cinq ans, en rentrant au village, les équipages peuvent acheter des dattes déjà produites aux alentours, une manière de donner un petit avant-goût aux plus curieux. « Ça a encore plus de sens de les acheter ici », fait remarquer Christina, de la team 101 (Christina MARTEAU / Nathalie BENZAMIA) .
La journée de solidarité se termine en beauté puisque les aventuriers sont désormais attendus à l’hôtel Yasmina, situé au pied des dunes de Merzouga. Le spectacle est au rendez-vous lorsque les dunes se parent de orange au moment du coucher du soleil. La nuit s’annonce, quant à elle, typique puisque les équipages passeront la nuit dans des tentes berbères.