Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas sur le Bab el Raid même si les tankages ont encore été nombreux sur cette quatrième étape. Heureusement, la solidarité est toujours de mise !
Rien de tel qu’un Défi Banco pour bien démarrer la journée ! Et pour celui du matin, intitulé Bab’Rika, mieux vaut avoir l’odorat développé. Curry, cannelle, basilic… Le but : retrouver, en les sentant, quatre des six épices proposées. Benjamin, de la team 240 (thomas BRUN / Benjamin SUBRA) , a le nez bouché, ça s’annonce mal. Pourtant, avec son coéquipier ils valident le défi. « C’est parce qu’on aime bien manger », explique Thomas. « Je compte sur Denis car moi j’ai pas d’odorat », affirme Alain, de la team 287 (Denis BRONDY / Alain SANTUCCI) .
Parmi les épices à retrouver, du poivre qui en fait éternuer certains ! Globalement, les femmes s’en sortent mieux. À croire qu’elles ont plus l’habitude d’utiliser les épices en cuisine ! Rapidement, une file d’attente se crée devant le défi qui connaît un certain succès. Il faut dire qu’il ne reste pas beaucoup d’occasions pour tenter de gagner des points au classement général.
Une fois le défi validé, il est temps de se concentrer sur la journée. « Il faut qu’on préserve la mécanique », estime Enrique, de la team 227 (Enrique Janniere / Timothe LECLERC) . « Pour l’étape 4, il va y avoir beaucoup d’oueds mais des petits donc ça devrait le faire », se rassure son coéquipier Timothé. « Ça devrait être plus calme », renchérit Jérémy, de la team 191 (Jérémy RATEAU / Laurent RATEAU) , qui estime « avoir fait le plus dur ». Pour Antoine, de la team 106 (Jean-Michel MARTINIERE / Antoine BADOIL) , qui fête son anniversaire ce 10 février, l’étape s’annonce forcément sous les meilleurs auspices, d’autant plus que ce soir les équipages sont en bivouac dans le désert : la soirée risque d’être festive !
Un début de parcours plus facile
Le début de parcours se fait dans l’ensemble sans encombre. Laurent, de la team 218 (Laurent MARANDEAU / Aurélie MARANDEAU) , juge le début de journée « plus technique » à cause des reliefs mais Harris, de la team 118 (Harris Bodard / Karine VALENTIN) , souligne un « beau début de tracé ». Plus loin, un passage sableux donne du fil à retordre à la team 249 (Megan Frappa / Barbara Rouvier) qui se tanque en voulant l’éviter. Malgré un temps limité pour traverser la difficulté, les équipages s’arrêtent pour s’entraider. « Pour passer, il faut vraiment de l’élan », estime Eva, de la team 250 (EVA ADELIN / AUDREY BRUNET) . « Ça fait du bien un peu de difficulté car jusqu’à présent c’était calme », s’amuse Yohan, de la team 104 (Yohan RELANDEAU / Sophie JAMONNEAU) . « Ça pousse un peu à réfléchir », ajoute Benoît, de la team 103 (Benoît BROSSAUD / Germain LECOURTOIS) . On voit que les raideurs commencent à avoir l’habitude car ils s’en sortent plutôt bien.
En voulant contourner le passage, Charlène, de la team 132 (Charlène PEYRARD / Franck PEYRARD) , crève son pneu. Heureusement, en se mettant à plusieurs, le problème est rapidement résolu sous la supervision de Jean-Michel, de la team 106 (Jean-Michel MARTINIERE / Antoine BADOIL) , mécanicien poids lourd. Sur le sable, les véhicules ne sont pas tous égaux selon la puissance du moteur, la hauteur… Après s’être tankée longtemps, la team 107 (Léa Lopez / Ophélie Jaffré) , laisse sa sangle sortie au cas où le problème se reproduise.
Sauvées par Dalida
Les sens sont décidément mis en éveil sur les défis du jour ! Après l’odorat, c’est l’ouïe des participants qui est testée ! Pour le Défi désert du jour, onze chansons sont soumises à l’écoute des équipages qui doivent retrouver le titre et l’interprète. Chaque bonne réponse rapporte un point et il en faut minimum dix. Musical, le défi est entraînant et Sophie et Priscille se laissent volontiers aller à quelques pas de danse. « Trop sympa ce défi », s’enthousiasment les raideuses ! . « On va danser parce que de toutes façons, on n’aura pas les réponses », ironise Clément, de la team 264 (Clément Rat / Pascal Rat) .
Maître Gims, Khaled, Sting, Dalida… Il y en a pour tous les goûts et toutes les générations ! On voit d’ailleurs l’écart dans la team 393 (Raffaele Dalmasso / Andrea Dalmasso) où le père et le fils n’ont pas les mêmes références. Justine et Lucile, de la team 156 (Lucile DELEULE / Justine VIVOT) , réussissent le défi de justesse, avec tout juste dix points : « C’est Dalida qui nous a sauvées », s’amusent les deux sœurs. « On les connaît mais on n’est pas doué », avoue, de son côté, Thierry, de la team 120 (Jérémy PINSARD / Thierry LAMPERIER) . La musique n’est visiblement pas le point fort de la team 387 (Nathan Mustière / Louis Leonardon) : Nathan confond Faudel avec Claude François !
Toujours plus de sable
Alors que le bivouac n’est plus qu’à une poignée de kilomètres, une dernière surprise attend les équipages : 200 mètres d’oued à traverser. Les tankages sont évidemment au rendez-vous ! Il faut pas moins de trois sangles pour sortir la team 172 (Chloé CABROL / Jeanne JOURDAIN) du sable. À peine une voiture est désensablée, qu’il faut s’occuper d’une autre… La technique pour éviter de s’ensabler ? Rester au maximum sur les cailloux davantage porteurs. « Les cailloux, ça accroche », confirme Harris, de la team 118 (Harris Bodard / Karine VALENTIN) .
Attention toutefois, certaines pierres sont hautes ! Nathalie et Christina, de la team 101 (Christina MARTEAU / Nathalie BENZAMIA) , en font les frais. Elles coincent leur Kangoo sur une grosse pierre. Il faut sortir le crick pour lever la voiture et glisser des cailloux derrière les pneus pour surélever la voiture. Ils sont bientôt seize autour du véhicule et chacun apporte en quelque sorte sa pierre à l’édifice.
En arrivant au bivouac, un dernier défi attend les plus courageux : Very Bab Trip. Le deuxième Défi banco du jour consiste à un nouveau franchissement de sable. « On se lance pour finir la journée en beauté », lance Clotilde, de la team 180 (Marion JOLLY / Clotilde FAITEAU) . Ils sont nombreux à tenter le passage et s’en sortent plutôt bien, à croire que les oueds du jour leur ont servi d’entraînement !
Plus loin, le bivouac s’organise, les tentes se montent tranquillement. Romayn et Thibault, de la team 142 (Thibault FERRE / Romayn FREMONT) , ont ramassé du bois pour faire un feu. « On espère trouver des chamallows à faire griller », explique Etienne, de la team 124 (Romain THARAULT / Etienne BOISSERAND) . Sur 130 équipages, le raideur devrait pouvoir trouver son bonheur ! Pas de chance pour Noëllie et Joël, de la team 117 (Noëllie PIARD / Joël PALGAN) , qui se tankent en voulant s’installer. À croire qu’ils n’avaient pas encore eu leur dose de sable !
Les équipages se regroupent par affinité pour débriefer de cette nouvelle riche journée. Plusieurs petits bivouacs se forment ainsi çà et là, autour, parfois, de petits feux de camp, de musique ou encore de spécialités régionales.
