Cela faisait quatre jours qu’ils les attendaient ! Les équipages ont enfin pu découvrir les pistes marocaines et son lot de difficultés… Découverte du roadbook, tankages, nouveaux défis à relever… La première étape était mouvementée !
« Ça y est », « enfin ! » : l’excitation est sur toutes les lèvres en ce matin de première étape qui emmène les équipages du Bab el Raid sur les pistes du désert marocain. Mais avant d’y arriver, encore quelques kilomètres de routes à travers des paysages riches et somptueux : forêt de cèdres, Atlas enneigé, collines aux tons ocres… Entre Meknès et Errachidia, les raideurs en ont pris plein la vue, à l’instar de Mylène, de la team 223 (Fabrice CARON / Mylène DUFOUR) . Venue en voyage de noces avec son mari Fabrice, l’aventurière est aux anges : « c’est la première fois que je sors de la France et le spectacle est incroyable ». « On se sent tout petit face à une telle nature », renchérit la raideuse.
Puis, se dessinent enfin les pistes tant attendues. Sur la ligne de départ, les équipages oscillent entre impatience et appréhension. « On va vraiment découvrir le roadbook », souligne Yannick, de la team 281 (yannick Fournier / Guillaume Olard) . « La descente a bien aidé à se caler sur les kilomètres vis-à-vis du roadbook donc ça met en confiance », se félicite Jérémy, de la team 191 (Jérémy RATEAU / Laurent RATEAU) , qui ajoute : « Après, le terrain change tout ! ». « Maintenant, il va falloir prendre en compte la boussole », ça fait un peu peur », glisse Mylène, de la team 152 (Bruno DERNET / Mylène DERNET) . Pour lutter contre un éventuel stress, beaucoup décident de se préparer au mieux, en dégonflant les pneus afin d’offrir une meilleure adhérence à la voiture sur le sable ou encore en rajoutant des crochets au véhicule, bien utiles en cas de tankage.
Des équipages joueurs et bons perdants
L’attente sur la ligne de départ se fait dans les rires du côté du Défi Banco du jour, intitulé Charlie Bab’Plin et qui fait appel aux talents de mimes des équipages. Le but : faire deviner dix mots en une minute 30. Salsa, boussole, girafe ou encore castor… Ça s’agite beaucoup au stand défi qui donne du fil à retordre aux raideurs. Corine et Dominique, de la team 217 (Dominique MARCHAND / Corine MARCHAND) , échouent à un mime près. Ils essaient de négocier avec Arlette, l’organisatrice qui reste intraitable mais les rassure : « Le meilleur est à venir ».
Raté aussi du côté de Ludovic et Karine, de la team 162 (Ludovic LEBOULANGER / Karine LEBOULANGER) . « C’est le jeu, on est venus pour ça », commentent-ils le sourire aux lèvres. Si le succès n’est pas toujours au rendez-vous, les rires fusent. Nina, de la team 386 (Melvyn BROUARD / Nina DE SOUSA OLIVEIRA) , peine à se concentrer tant elle rigole face aux mimes de Melvyn. Face à la difficulté, la plupart des équipages misent donc peu de points. Cela ne refroidit pas Marie et Loïc, de la team 256 (Loic Chalvet / Marie Savoie) : « On est déjà à la fin du classement donc on n’a pas peur de perdre 15 points », expliquent les raideurs. Un choix judicieux puisque le défi est validé sous les applaudissements des autres équipages.
Les premières difficultés et les premiers élans de solidarité
À 13h, le coup d’envoi de l’étape est donné ! Les premiers tours de roues des premiers à s’élancer se veulent au départ prudents. Il faut dire que, pour la plupart des équipages, c’est une véritable découverte de la conduite sur piste désertique. C’est aussi le moment de vérité pour savoir si la voiture a été bien préparée. Au programme de cette première étape : plusieurs oueds à traverser. Les lits des rivières sont difficiles car sableux et donc potentiellement synonymes d’ensablement pour les véhicules. Comme au ski, les oueds sont classifiés par couleur : de bleu à noir, du plus « facile » au plus « difficile ». Et pour commencer, les équipages voient rouge !
Pour faciliter le passage, les copilotes sont nombreux à sortir pour baliser le terrain à pied et guider le pilote afin d’éviter au maximum les zones les plus compliquées à traverser. Cela ne suffit pas pour la team 172 (Chloé CABROL / Jeanne JOURDAIN) , qui se retrouve rapidement tankée. Yoann, de la team 253 (Yoann LEMETAYER / Valérie LEMETAYER) , en tant qu’habitué du Bab prend les commandes de l’opération détankage. Bientôt ils sont une dizaine autour de la Clio de Jeanne et Chloé qu’ils réussissent à sortir de l’oued. Quelques minutes plus tard, c’est Charlène et Franck, de la team 132 (Charlène PEYRARD / Franck PEYRARD) , qui connaissent le même sort. En attendant l’aide des autres, le duo père-fille décide d’utiliser ses plaques de désensablage pour faire marche arrière. Ça n’est malheureusement pas suffisant mais les « sauveurs » arrivent rapidement. « Ça va vous coûter cher », ironise Stéphane, de la team 143 (Isabelle BLONDEAU / Stéphane BEAUFILS) . Une fois l’opération terminée, les équipages se donnent rendez-vous ce soir à l’hôtel pour fêter ça comme il se doit.
Quand les babouches volent dans les airs
Il faut dire que le chronomètre tourne ! Pas le temps de trainer même si les raideurs disposent de temps bonus afin de passer les oueds. Certains s’en sortent d’ailleurs comme des chefs, comme Eva et Audrey, de la team 250 (EVA ADELIN / AUDREY BRUNET) , qui poussent un cri de joie une fois l’obstacle contourné. « Elle a géré comme une pro », félicite Audrey. D’autres passent la difficulté en klaxonnant. Après l’oued rouge, ce sont deux oueds bleus qui se dressent sur les pistes de la première étape qui se termine par un Défi désert qui, contrairement au Défi banco, est obligatoire.
Intitulé Bab’ouche, le défi, comme son nom le laisse deviner, consiste à envoyer une babouche sur une cible posée à terre. Jusqu’ici rien de compliqué… Encore faut-il bien viser et surtout réussir à marquer cinquante points en seulement trois essais. Les babouches volent dans les airs avec plus ou moins de succès. Christelle et Jacky, de la team 209 (Jacky Osten / christelle osten) , échouent. « On s’était pourtant entraînés à la maison mais avec des Crocs. Visiblement ça change tout ! », s’amusent-ils. Pour Anthony et Mohammed, de la team 285 (ANTHONY VALES / MOHAMMED BENALI) , la pression est maximale. « L’objectif c’est de rattraper des points car on en a déjà beaucoup perdu au niveau de la régularité », détaille Anthony. Pari gagné pour les raideurs qui marquent 50 points dès le premier essai.
Après le Défi désert, direction Erfoud où les équipages sont attendus à l’Hôtel Bélère. Bonne nouvelle pour ceux qui l’auraient raté au départ : le Défi banco est de nouveau disponible, l’occasion, peut-être, de grapiller quelques points voire des places au classement général… Verdict demain !